Connaissez vous Percy Grainger ?
Connaissez -vous Percy Grainger ? Il n'y a pas de raison pour que vous ne le connaissiez pas puisque je le connais... Je ne pense pas que ce soit votre Amilodéon qui vous l'ai fait connaître, peu importe... Il faut connaître Grainger. L'histoire personnelle de Grainger est peu importante, ce qui est important c'est sa musique. Imaginez ce que peut donner de plus typiquement anglais la musique vocale lorsqu'elle est anglaise. C'est à dire la mise en valeur du chant choral dans ce qu'il a de plus jubilatoire. Je souhaite à tout le monde de savoir harmoniser les chants les plus simples aussi bien qu'il le fit. Bien sûr nous eûmes Canteloube ce qui n'est, c'est vrai, pas si mal ; mais il y avait chez lui ce coté sauvegarde du patrimoine qui n'apparait pas chez Grainger. Grainger, comme l' a fait à plusieurs reprises Britten son (presque) contemporain compose une partie de son oeuvre en utilisant un matériel traditionnel en y ajoutant sa part, et cette part n'est pas congrue...
Imaginez , mais vous l'entendrez à la première occasion, une musique d'une rare densité, d'une volupté harmonique qui intervient comme une sorte d'antidote à la rigueur Victorienne qui perdura après la disparition de Victoria (a-t-elle vraiment disparu- ?) . La musique de Grainger est d'une sensualité proprement scandaleuse car à la sensualité de l'harmonie vient s'ajouter celle de l'orchestration... Cette sensualité ne va pas sans violence, parfois, la Chanson de Denis Beever en est la preuve. Il s'agit d'une fausse complainte ancienne qui raconte la fin tragique d'un marin scélérat sur un bateau, vue par le mousse qui n'a jamais assisté à la pendaison d'un homme...Un Billy Bud en réduction... cinq minutes de violence musicale en règle en utilisant les moyens les plus simples du discours musical traditionnel, voix plus vents.
Il y aussi cet élan de tendresse musicale qu'est cette vocalise qui allait devenir par la suite " O Danny boy" ou Londonderry Air que tout le monde connait sans savoir qu'il en fut finalement peut-être l'auteur...
Si vous ne craignez pas de ressentir des émotions en écoutant de la musique contemporaine ( il est mort dans les années soixante), ce qui n'est pas forcément très bien vu, mais après tout, vous pouvez l'écouter en cachette, écoutez Grainger, c'est en plus bigrement intelligent.
Imaginez , mais vous l'entendrez à la première occasion, une musique d'une rare densité, d'une volupté harmonique qui intervient comme une sorte d'antidote à la rigueur Victorienne qui perdura après la disparition de Victoria (a-t-elle vraiment disparu- ?) . La musique de Grainger est d'une sensualité proprement scandaleuse car à la sensualité de l'harmonie vient s'ajouter celle de l'orchestration... Cette sensualité ne va pas sans violence, parfois, la Chanson de Denis Beever en est la preuve. Il s'agit d'une fausse complainte ancienne qui raconte la fin tragique d'un marin scélérat sur un bateau, vue par le mousse qui n'a jamais assisté à la pendaison d'un homme...Un Billy Bud en réduction... cinq minutes de violence musicale en règle en utilisant les moyens les plus simples du discours musical traditionnel, voix plus vents.
Il y aussi cet élan de tendresse musicale qu'est cette vocalise qui allait devenir par la suite " O Danny boy" ou Londonderry Air que tout le monde connait sans savoir qu'il en fut finalement peut-être l'auteur...
Si vous ne craignez pas de ressentir des émotions en écoutant de la musique contemporaine ( il est mort dans les années soixante), ce qui n'est pas forcément très bien vu, mais après tout, vous pouvez l'écouter en cachette, écoutez Grainger, c'est en plus bigrement intelligent.